La rue de la Grande Chaumière
L’Académie de la Grande Chaumière
14, rue de la Grande Chaumière
Cette école de peinture et de sculpture mythique, créée en 1902 par l’artiste peintre bernoise Martha Stettler, fut l’un des premiers lieux de création « indépendante ». L’artiste pouvait s’exprimer librement sans devoir suivre les modèles académiques imposés par l’École des Beaux-Arts. Son enseignement était libre, l’on pouvait donc venir y travailler selon ses possibilités. Le corps enseignant comptait des noms aussi célèbres que ceux d’Ossip Zadkine, Antoine Bourdelle, Maurice Denis, Othon Friesz et Fernand Léger. Et parmi les élèves, vinrent y étudier à des époques différentes : Gauguin, Modigliani, Tamara de Lempicka, Miró, Giacometti, Calder, Meret Oppenheim, Isamu Noguchi, Dani Karavan, Louise Bourgeois, Balthus, Eugène Leroy, Agam, Vieira da Silva, Serge Poliakoff…
L'Académie Colarossi
10, rue de la Grande Chaumière
Dans cette académie créée dans les années 1870 par le sculpteur italien Filippo Colarossi, on pouvait suivre l’enseignement de Rodin. Jusqu’à sa fermeture au cours des années 1930, la renommée de l’établissement attira de nombreux élèves internationaux. Parmi les élèves les plus connus se trouvaient Camille Claudel, Lyonel Feininger, Paul Gauguin, George Grosz, Lipchitz, Modigliani... L’une des particularités de cette école, à la fois école privée et ateliers libres, était de permettre aux étudiantes de travailler à partir de modèles masculins nus. En effet, les académies privées, à l’instar de la Grande Chaumière ou de l’Académie Julian (créée en 1867) étaient le seul moyen pour les femmes d’acquérir une formation artistique, car elles étaient exclues des établissements publics. Ainsi l’École des Beaux-Arts n’accueillera-t-elle des étudiantes qu’à partir de 1897 sans que ces dernières puissent toutefois accéder aux ateliers et participer aux grands concours d’émulation comme le Prix de Rome.
On notera également qu'au 8 de la rue de la Grande Chaumière habita Paul Gauguin, puis Amedeo Modigliani.
Tandis que les numéros 2-4 de la rue abritent la Société anthroposophique, fondée par Rudolf Steiner.