Sur le boulevard Raspail
278, boulevard Raspail
En 1913, cet immeuble accueille le local de la seconde édition de la revue d’avant-garde Les soirées de Paris, probablement dans l’atelier de Serge Férat qui emménage ici la même année. À la suite de problèmes financiers, la revue artistique créée en 1912 par Apollinaire sur la rive gauche est relancée par la baronne russe Hélène d'Oettingen, son cousin Serge Férat et le poète Guillaume Apollinaire. Elle publie des articles sur les artistes d’avant-garde en défendant notamment le cubisme. Cette démarche artistique initiée par Picasso et Braque propose la réinvention des formes en éclatant la perspective centrale en une vision multiple. Guillaume Apollinaire, Max Jacob et Gertrude Stein suivront leur modèle en écriture. En 1914, la guerre mène à la cessation de la revue.
Il vous suffit de traverser le boulevard et vous arrivez devant la Fondation Cartier pour l’art contemporain, 261, boulevard Raspail.
Ce lieu d’exposition est construit en 1994 par Jean Nouvel. Le musée des créations contemporaines présente à travers des expositions temporaires, les œuvres des artistes, photographes, sculpteurs, créateurs de mode, architectes et des collectionneurs. Jean Nouvel a imaginé un lieu quasi immatériel où réalité et illusion se confondent. On traverse une paroi de verre, comme Alice au Pays des merveilles traverse le miroir, avant d’accéder à un immeuble entièrement transparent. Le visiteur aura alors l’impression d’entrer dans un monde virtuel. Comment ne pas penser à l’écran plat de nos ordinateurs ?
Ce lieu mythique héberge dans son jardin un vieux cèdre à l’ombre duquel Chateaubriand, l’écrivain romantique, rédigea Les Mémoires d’Outre-tombe à partir de 1809. L’arbre est resté, mais la maison a disparu.
En face au 240, boulevard Raspail
La cité Nicolas Poussin construite entre 1901 et 1903 hébergea Picasso en 1911, alors qu’il venait de quitter Montmartre et avant qu'il ne s'installe rue Schoelcher.