La façade rue de Valois
Alberola : Hommage à Malraux
Dans le passage des Fontaines qui relie la Cour d’Honneur à la Rue de Valois, on découvre sur les murs deux sculptures en bronze de l’artiste Jean-Michel Alberola. Deux torses à la fois cubistes et fantastiques se font face, tels des collages culturels. Ils assemblent des fragments indiens, africains, grecs et précolombiens… Il s’agit d’un hommage à André Malraux, écrivain et ministre de la culture durant les années 1960.
Sortir du Passage des Fontaines vers la Rue de Valois
C’est probablement dans cette aile du Palais-Royal que se trouvait, côté rue de Valois, l’appartement du futur roi Louis XIV, de son frère Philippe d’Orléans et de la reine mère, la régente Anne d’Autriche. La façade est marquée par une couronne, probablement reconstruite par l’architecte Contant d’Ivry et le balcon en fer forgé conçu par Etienne de Nevers qui jadis décorait toute la longueur de la façade. La décoration des balcons, composée des lettres dorées « A » et « L », reprend les initiales des noms de la régente et du futur roi.
La Fronde
C’est par ici que les Parisiens envahissent le Palais lors de la Fronde. En 1648, Anne d’Autriche et le cardinal Mazarin, ce dernier peu apprécié de la Cour et des Parisiens, font modifier le droit annuel, la «paulette», un impôt versé au Trésor pour les offices, ou pour les titres de noblesse. La réforme qui, avec d’autres mesures fiscales, doit aider à faire face aux dépenses de l’Etat durant la Guerre de Trente Ans, est refusée par le Parlement. L’opposition est menée au sein du Parlement par Pierre Broussel, homme d’une grande popularité. Le jour où Anne d’Autriche ordonne son arrestation, tout Paris descend dans la rue et des barricades sont montées autour du Palais-Royal pour exiger sa libération, aussitôt concédée. Dans la nuit du 9 au 10 février 1651, le Palais-Royal est envahi par la foule mécontente qui exige de la reine une rencontre avec le jeune roi. Celle-ci mène la foule voir un enfant qui dort. Quelle surprise de découvrir le véritable visage du « roi de France » qui n’a alors que douze ans. Cette expérience poussera, sans aucun doute, le futur Louis XIV à construire Versailles loin du peuple parisien.