La Commune et les étrangers


Si la France, berceau des Révolutions et pays des droits de l’homme accueille de longue date les révolutionnaires étrangers, son développement industriel attire une nombreuse main d’œuvre étrangère.

Après la proclamation de la République, le 4 septembre 1870, ils participent à la lutte contre l’envahisseur prussien. Après le 18 mars, beaucoup combattent dans les rangs des communards. Les plus nombreux sont les Belges, formés en légion spéciale; viennent ensuite les Italiens (les «Chemises rouges» de Garibaldi, qui avaient guerroyé durant l’hiver 1870-1871 contre les allemands en Bourgogne). En retour, la Commune est entourée, durant son existence et après sa défaite, de la solidarité agissante du mouvement ouvrier international.

Fait exceptionnel dans l’histoire, plusieurs étrangers occupent une place dirigeante. En mettant deux officiers polonais, Dombrowski et Wroblewski à la tête de ses armées, le hongrois Léo Fränkel à l’organisation du travail, faisant d’une russe, E. Dmitrieff, très active dans l’Union des Femmes, une citoyenne de la Ville de Paris, la Commune affirme son internationalisme.

La Commune entend donner le titre de citoyen aux étrangers qui la servent ; elle rejette les xénophobes qui exigent leur expulsion.

La Commune déclare : «Considérant que le drapeau de la Commune est celui de la République Universelle, toute cité a le droit de donner le titre de citoyen aux étrangers qui la servent…»

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