Les femmes dans la Commune


Dès le 18 mars 1871 les femmes, en empêchant la prise des canons par les soldats versaillais, défendent la Commune. Des milliers d’entre elles se sont engagées et ont apporté leur volonté de mettre fin à leur exploitation et à l’infériorité de leur condition. Elles ont donné toute leur flamme, toutes leurs capacités de lutte et d’initiative et donné jusqu’à leur vie. Ces femmes sont d’origines très diverses et il est difficile d’en faire un portrait modèle.

Louise Michel, la plus connue des communardes, incarne la volonté de se battre. Elle va confier la direction du comité de vigilance de Montmartre, qu'elle préside, à Sophie Doctrinal et l'école privée qu'elle dirige à la sous-maîtresse de l'école. Ainsi elle va pouvoir endosser le costume de fédéré et durant toute la Commune être une «soldate».

Élisabeth Dmitrieff, une jeune russe correspondante de Marx s’implique dans la Commune. Avec Nathalie Le Mel, une ouvrière relieuse née à Brest en 1826, et plusieurs femmes, elles créent la première organisation féministe le 11 avril 1871 : « l'Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés ». L’assemblée générale de cette association décerne à élisabeth Dmitrieff le titre de citoyenne de Paris.

Elles prennent toute leur place dans la gestion du pouvoir. La participation des femmes dans les clubs et sections de l’Internationale marque l’histoire de la Commune. Elles président les séances et n’hésitent pas à intervenir. Elles obtiennent la mixité des clubs. Elles écrivent dans les journaux.

Les femmes vont œuvrer pour la mise en place des mesures sociales :

→ Le droit au travail pour elles et l’égalité des salaires

→ L’école laïque gratuite pour les filles et les garçons

→ La pleine participation au combat de la Commune, y compris dans la Garde nationale : le club de la rue d’Arras recueillera 300 inscriptions pour «les légions des femmes».

→ des Pensions pour les veuves de fédérés tués au combat qu’elles soient mariées ou non mais également pour les enfants légitimes ou naturels.

Le 23 mai Élisabeth Dmitrieff appelle les parisiennes aux barricades. Elles ont répondu massivement. Parmi elles nous notons : Louise Michel, André Léo, Elisabeth Retiffe, Eulalie Papavoine, Léontine Suetens, Adèle Chignon, Blanche Lefevre, Paule Mink. Elles vont les défendre vaillamment :

→ celle de la Place Blanche par une compagnie de 120 femmes

→ celle de Place Pigalle par 50 femmes

→ celle du Château d’eau, Faubourg St Martin, par 52 femmes. Prises les armes à la main elles sont fusillées.

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